samedi 24 mai 2008

Parution-Diwan El fen : Les arts à la lettre

édition El Watan du 24 avril 2008:Arts et lettres

Le Dictionnaire des peintres, sculpteurs et designers algériens de Djamila Flici-Guendil, un who’s who coloré. A priori destinée à d’autres publications, après des études à l’ENA., l’auteure a finalement penché pour ses anciennes passions.
La littérature qui la fascinait très jeune, la pratique personnelle de l’écriture puis sa découverte de l’art l’avaient d’ailleurs amenée à réorienter sa carrière pour se rapprocher de ses centres d’intérêt en travaillant au ministère de la Culture puis à l’Office national des Droits d’auteurs. Aussi, une fois interrompue sa vie professionnelle, elle a naturellement choisi de collaborer sous un pseudonyme dans un quotidien national, dans la rubrique culturelle et, notamment, sur les arts plastiques. Elle a ainsi engrangé quantité d’informations sur l’activité artistique dans notre pays et surtout sur les artistes de différentes disciplines. Son ouvrage, Diwan el Fen, sous forme de beau livre, comprend ainsi 1977 références, n’excluant aucune pratique de l’art dans notre pays comme à l’étranger, à travers les artistes algériens émigrés. Ce souci d’exhaustivité, Djamila Flici-Guendil s’est efforcée de l’appliquer de plusieurs autres façons. Ainsi, souligne-t-elle, « J’ai tenu à retenir tous les peintres d’Algérie et à ne pas me cantonner au microcosme algérois, certes le plus important en termes d’activités artistiques et de nombre d’artistes, mais qui n’est pas la totalité de la production artistique algérienne ». De même, a-t-elle veillé à ne pas différencier entre les artistes formés dans des Ecoles d’art et les autodidactes qui ont franchi le pas d’une pratique intime de la peinture pour affronter le monde des galeries et les regards du public. Cette préoccupation, qui l’honore et correspond d’ailleurs à l’objet d’un dictionnaire censé offrir la vision la plus large de son domaine, prend parfois cependant les contours d’un égalitarisme forcé. En art, le critère de maîtrise et de talent discrimine quasi-naturellement les individualités et cette compétition dans l’expression est même indispensable à son exercice. Aussi, on se retrouve parfois dubitatif devant des références de ce dictionnaire qui se limitent à une exposition, sans autres indications du parcours de l’artiste. Mais, après tout, rétorquera-t-on, ce n’est pas le nombre d’expositions qui forgent la valeur d’un artiste. Sans doute, mais… A la décharge de l’auteure qui affirme aussi un désir d’encouragement et de reconnaissance de tous les artistes, on peut considérer que l’inexistence d’une critique forte et reconnue dans notre pays constitue un handicap certain dans l’établissement de critères d’évaluation et a fortiori d’une hiérarchisation. L’anarchie qui règne sur le marché de l’art est là pour en témoigner. Diwan el Fen s’attache heureusement à mettre en valeur les grandes signatures de l’art algérien depuis ses débuts. Visiblement, l’auteure a fourni un travail important de recherche, luttant contre les difficultés d’accès aux sources, voire leur inexistence pour certains artistes. A ce titre, l’ouvrage est aussi un compte-rendu sur l’état de la critique et de l’information culturelle dans notre pays. Djamila Flici-Guendil, qui compte s’inscrire dans un travail à long terme, comme le veut la tradition du dictionnaire, a déjà entamé son enrichissement, tandis que se prépare la traduction en arabe. Mais déjà, les professionnels (artistes, chercheurs, journalistes…) comme les amateurs d’art, trouveront dans cette somme un profit utile, d’autant que d’assez nombreuses illustrations permettent de compléter la vision d’un artiste.
Diwan El Fen. Djamila Flici-Guendil. Préface de Mounir Bouchenaki. Ed. ENAG (Alger, 2008). 360 p.
Slimane Brada

Une immersion dans le monde des arts

Entretien avec Djamila Flici Guendil : Une immersion dans le monde des arts
19-03-2008 à 20:37 Houria Akram –El Moudjahid
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Rencontrée à la Bibliothèque nationale du Hamma, où elle a fait un carton durant les séances de vente-dédicace, Djamila Flici Guendil, l'auteure de «Diwan Al Fen, dictionnaire des peintres, sculpteurs et designers», que viennent de publier les éditions ANEP et ENAG, a bien voulu accorder cet entretien avec notre journal.
El Moudjahid : comment l'idée d'écrire ce livre vous est-elle venue ?
Djamila Flici Guendil : C'est en exerçant en qualité de conseillère au ministère de la Culture que je fus en contact direct avec la communauté des artistes. A l'époque, j'étais chargée, avec d'autres collègues, de réfléchir à l'élaboration du statut des artistes. Par ailleurs, ayant eu à assumer la présidence de l'Office national des droits d'auteur (ONDA), j'ai participé à des regroupements d'artistes à Alger, Oran et Constantine, avec M. Touassar, directeur général de l'ONDA, dans l'objectif de recueillir les avis des artistes à propos de la question de leur statut.
C'est donc dans ce cadre d'immersion dans le monde des artistes et à leur contact que l'idée s'est imposée à moi d'écrire un livre, dédié à la préservation de la mémoire et d'un pan du patrimoine culturel.
Il faut dire aussi que c'est au fur et à mesure que j'avançais dans la recherche et l'écriture du livre, que ma quête devenait plus insistante. Je me retrouvais ainsi plongée aux sources du mouvement pictural et de l'histoire de notre jeune peinture.
Pensez-vous que le dictionnaire englobe tout l'art algérien dans ses générations et ses multiples époques ?
Honnêtement, je pense que cet ouvrage recouvre la période contemporaine, mais on peut dire qu'il a le modeste mérite de remonter aux sources d'une peinture d'inspiration authentiquement algérienne, avec la nécessaire recherche de l'exhaustivité. Il comporte 1.977 notices biographiques, dont une partie notable est consacrée à des jeunes créateurs qui ont essaimé dans tous les recoins du pays. Le livre est un condensé, une sorte de brassage des générations de créateurs, puisque les grandes figures des arts plastiques côtoient des talents autodidactes ou issus des écoles d'arts et expressifs de toutes les tendances en arts plastiques.
Il y a aussi des artistes qui font partie de la diaspora algérienne dans le monde, ces Algériennes et Algériens d'adoption de diverses nationalités qui, avec leur sensibilité propre, ont contribué à l'enrichissement de notre patrimoine culturel et artistique, et que des circonstances où le désir de la confrontation aux autres artistes, ont conduit à s'établir ailleurs.
Mais l'objectif essentiel que je me suis assignée à travers cet ouvrage, c'est surtout de permettre l'accès à une information sur l'ensemble, du moins je l'espère, de la création artistique en Algérie.
Combien de temps vous a-t-il fallu l'élaboration et l'écriture de ce dictionnaire ?
En fait, c'est surtout le travail de recherche et de prospection qui a nécessité beaucoup de temps, l'écriture elle-même, vu ma passion pour les arts, est venue naturellement. Pour tout dire, l'ouvrage a nécessité environ cinq années de labeur, qui ont été une véritable aventure de recherche à travers les diverses sources de la documentation, archives, dossiers, ouvrages d'art, presse…
Quels sont les critères ayant présidé au choix des artistes ?
Parler de critère de sélection me paraît quelque peu impropre, car il ne s'agissait pas pour moi d'exclure qui que ce soit. Le spectre biographique, qui est celui du livre, est suffisamment large pour éviter les éventuelles omissions. Je me suis limitée aux peintres, aux sculpteurs et designers algériens d'origine ou d'adoption, vivant en Algérie ou à l'étranger.
Et les autres me diriez-vous, tels les bédéistes, photographes caricaturistes, dont l'Algérie regorge de talents. Je me suis imposée une certaine rigueur, car il ne s'agissait pas, pour moi, de faire une compilation, une sorte d'annuaire. Ce n'est ni mon objectif ni mon ambition. Je me suis limitée volontairement à ces trois catégories d'artistes pour approfondir ma recherche et l'affiner, mais on peut aussi rencontrer dans le livre tel photographe ou bédéiste, qui sont, par ailleurs, peintres, sculpteurs et designers, mes goûts personnels ayant fait le reste.
Que pensez-vous de l'édition nationale, et êtes-vous satisfaite de la fabrication du livre en Algérie. Autrement dit, quelle est votre appréciation sur l'aspect esthétique ?
Porter un jugement de valeur sur l'édition nationale serait quelque peu prétentieux de ma part. Je dois simplement vous avouer toute mon admiration pour le travail colossal qu'accomplissent, chaque jour, toutes ces maisons d'édition qui fleurissent en Algérie, et qui le font souvent dans l'adversité et dans un environnement, le moins que l'on puisse dire, difficile, même s'il faut saluer les efforts louables des pouvoirs publics qui doivent, à mon sens, poursuivre cette dynamique pour promouvoir la politique du livre en Algérie.
S'agissant de la position marginale dans laquelle se trouve l'édition d'art et du livre à proprement parler, cette situation n'est pas spécifique à l'Algérie. Elle se pose même dans les pays connus pour leur grande capacité d'édition et à forte production livresque.
Un dernier mot ?
L'ouvrage Diwan est en quelque sorte ce portail que j'ai voulu toujours ouvert pour les artistes omis et pour tous les nouveaux talents qui viendront embrasser le monde fabuleux des arts plastiques. Diwan sera cette porte qui doit rester toujours ouverte. Je terminerais en remerciant les maisons d'édition ANEP et ENAG qui m'ont fait confiance pour réaliser un travail qui se veut un témoignage de cette Algérie qui n'a jamais cessé d'être au rendez-vous du donner et du recevoir.
Propos recueillis par Houria Akram

vendredi 23 mai 2008


Diwan Al Fen
Mme Djamila Flici-Guendil
Un ouvrage mémoire de l’expression picturale en Algérie
Le Jour d 'Algérie-1/4/2008
Par Ahmed Mahieddine
Elle vient de publier «Diwan Al-Fen», un dictionnaire énumérant et présentant les peintres, sculpteurs et designers, connus ou inconnus, qu’elle a pu répertorier et qui, à travers leur art, leurs dons particuliers, leur talent, contribuent à façonner l’histoire de l’expression picturale algérienne.
Lors d’un entretien à bâtons rompus, elle explique comment, petit à petit, elle en est arrivée à l’idée de concevoir un ouvrage d’une telle dimension. Au départ, rien ne prédestinait Djamila Flici-Guendil, une ancienne fonctionnaire du ministère de la Culture, à se lancer dans l’accomplissement d’un travail qui allait lui prendre près de cinq années de sa vie. S’adonne-t-elle à une quelconque expression artistique ? Elle répond que non. «Je suis plutôt portée sur la littérature. Habituellement, dit-elle, je collabore à un journal pour lequel je rédige des contes du terroir ainsi que des articles sur l’expression picturale, les expositions…». Quand on lui demande à partir de quel moment elle a commencé à réfléchir à l’édition d’un ouvrage consacré aux peintres, sculpteurs et designers, elle explique que c’est en raison des contacts réguliers qu’elle n’a cessé d’avoir avec les personnes s’adonnant à cette forme d’expression. «Certains parmi eux regrettaient et déploraient l’absence d’une dictionnaire, une sorte de support mémoire qui puisse aider à faire connaître leurs œuvres. C’est à partir de ce moment qu’a commencé à germer l’idée d’un ouvrage consacré entièrement aux artistes peintres algériens. Bien sûr, il existait déjà un ouvrage de Achour Cheurfi intitulé Le livre des peintres algériens, mais le monde de la peinture étant en constante évolution, beaucoup d’artistes n’y figuraient pas. Il y a de nombreux talents qui apparaissent et qui cherchent, légitimement, à se faire connaître. Parmi eux, il existe de nombreux méconnus à travers tout le pays, autodidactes, utilisant différentes techniques pour exprimer leur art mais pour lesquels il n’existe aucun moyen pouvant contribuer à les faire connaître. C’est dire qu’il y a énormément à faire et un immense terrain à débroussailler. D’autre part je voyais des artistes qui, lorsqu’ils leur arrivent d’exposer leurs œuvres, le font généralement dans les grandes villes. Ceux qui vivent dans des zones éloignées ou enclavées et qui représentent un important gisement de talents n’ont pas toujours cette possibilité. C’est à partir d’un tel constat que m’est venue l’idée d’aller à leur rencontre, là où ils se trouvent, pour faire en sorte de les révéler». Mme Flici-Guendil indique que lorsqu’elle a commencé à mettre en ordre les données biographiques qu’elle avait pu récolter elle s’est aperçue qu’elles étaient rigides et lapidaires. «Je me suis alors dit qu’il me fallait prendre contact avec le maximum d’artistes que je voulais présenter, prendre mon temps pour les retrouver et les faire parler sur eux-mêmes et leurs œuvres. Beaucoup de peintres de talents sont absents de la scène artistique, n’exposent pas ou le font dans un cercle restreint. Ma démarche a consisté, également, à compulser des ouvrages d’rrt où sont répertoriés et présentés les artistes les plus connus de même que de nombreux articles de presse consacrés à des expositions. Cela m’a beaucoup aidé. Les autres sources documentaires étaient constituées par les musées et les galeries d’art où il m’a été donné de rencontrer et de discuter avec de nombreux peintres et sculpteurs. Je me suis aussi déplacée vers les ateliers de certains parmi eux. J’ai consulté des catalogues édités à l’occasion d’expositions et fait en sorte de rencontrer, lorsque cela m’était possible, des proches d’artistes disparus afin de tenter d’obtenir le maximum d’informations à leur sujet. Ce long et laborieux travail de recherche, tout en me permettant de découvrir, beaucoup plus en profondeur, le monde artistique national, contribua à me constituer un intéressant fonds documentaire sur un certain nombre d’expressions artistiques algériennes. C’est ainsi que j’ai pu, en outre, m’apercevoir que lors de ce que l’on appelle la décennie noire, beaucoup d’artistes avaient quitté le pays mais ont, cependant, continué à s’exprimer sur des thèmes liés à l’exil, la quête identitaire». Signalant les tendances modernes de la peinture moderne algérienne, elle tient à rappeler que les artistes algériens ont commencé très tôt à s’investir dans cette forme d’expression. « Il n’y a, pour cela, qu’à se référer aux gravures rupestres du Hoggar et du Tassili. Très tôt également on a abordé chez nous l’art de la calligraphie, de l’enluminure, de la miniature, de la décoration sur des objets usuels pour en arriver par la suite à la peinture de chevalet. Durant mes recherches il m’a ainsi été donné de découvrir la présence d’un peintre, Bella Boughraza né en 1856 qui peignait des tableaux parmi lesquels l’un se trouve dans un musée à Constantine. Aux premiers moments de l’indépendance, beaucoup de peintres, à la recherche d’un ancrage, cherchaient à remonter aux origines de leur culture ancestrale notait dans un ouvrage le peintre disparu, Mohamed Khadda». L’auteure de Diwan Al-Fen, tiré à 3 000 exemplaires, déclare qu’après toute cette longue quête qu’elle qualifie d’aventure fabuleuse, elle s’est trouvée confrontée à une difficulté de taille : la fiabilité de l’information récoltée et la marge d’erreur qu’elle était susceptible de contenir. «J’ai, dit-elle, fait en sorte d’échapper à la facilité. Il me fallait être minutieuse et précise pour pouvoir cerner au plus près la personnalité de l’artiste que je voulais présenter. Dans ce que j’ai entrepris de faire il y a certainement des omissions en raison du fait que de nouveaux talents ne cessent continuellement d’apparaître». Mme Djamila Flici-Guendil observe à ce propos que si son dictionnaire est accueilli favorablement par le public, elle fera en sorte d’en publier une édition réactualisée dans environ deux années. Elle signale au passage qu’elle a beaucoup été frappée par l’intérêt manifesté par le public pour ce dictionnaire lors de la vente dédicace organisé il y près d’une semaine au Salon du livre à la Bibliothèque nationale. A noter que Mme. Flici-Guendil a pris la décision de reverser la totalité des droits d’auteur rapportés par Diwan Al-Fen à l’association Nour Douha d’aide aux personnes affectées par le cancer dont les locaux son situés dans le bâtiment abritant le Centre Pierre et Marie Curie à Alger.
A.M

Dictionnaire des peintres, sculpteurs et designers algériens
Diwan Al-Fen ou les prémices d’une histoire de l’art algérien
Fruit de cinq années de recherche, de prospections constantes et d’un travail rigoureux, un dictionnaire des peintres, sculpteurs et designers algériens intitulé Diwan Al-Fen, conçu par Mme Djamila Flici-Guendil vient d’être édité conjointement par l’ENAG et l’ANEP.
Présenté pour la première fois au public, lors du Salon du livre organisé tout récemment dans l’enceinte de la Bibliothèque nationale, cet ouvrage, prémisse d’une Histoire de l’Art algérien qui reste à écrire, offre une rétrospective se voulant aussi complète que possible de la créativité artistique en Algérie. Il s’agit d’un dictionnaire biographique abondamment illustré, mais non moins encyclopédique, dans lequel se côtoient, par ordre alphabétique et sur 370 pages, 1 977 figures des Arts plastiques représentant différentes tendances, les plus connues comme celles qui le sont moins, sorties de l’Ecole des Beaux-Arts ou bien autodidactes, vivants ou ayant vécu dans le pays où qui, pour des raisons diverses, s’en sont allées s’établir à l’étranger.
Cette contribution littéraire majeure couvre toute la période contemporaine s’étalant du 19e siècle à ce jour. Parmi les plus anciens peintres qui y sont présentés on retrouve un certain Bella Boughraza, né en 1856 à Tlemcen et décédé en 1921. L’une des œuvres de cet artiste est actuellement conservée au musée Cirta de Constantine. En plus de s’attacher à faire un portrait biographique, le plus exhaustif possible, des peintres, sculpteurs et designers, enlumineurs, calligraphes, aquarellistes, miniaturistes, céramistes et autres graphistes, compte tenu de l’importance de leur notoriété et des données qui ont pu être accumulées sur eux-mêmes et sur leurs oeuvres, l’auteure de Diwan El-Fen offre l’occasion, parfois, dans cette contribution littéraire de valeur, de découvrir une reproduction de l’une de leurs productions de même qu’elle s’attache, pour certains parmi eux, jusqu’à indiquer les lieux, galeries ou musées, où il est possible de pouvoir admirer un plus large éventail de leurs créations artistiques. Dans sa préface de Diwan Al-Fen, le Directeur général du Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels, M. Mounir Bouchenaki, souligne que cet ouvrage est un témoignage de la richesse de l’inspiration artistique et du dynamisme des créateurs algériens où qu’ils soient en même temps qu’il ouvre la voie à l’espoir et à l’appel à de nouvelles vocations.
A.M

Le Jour d'Algérie




«Diwan Al Fen» de Djamila Flici-Guendil

Un panorama artistique
L'écrivain Djamila Flici-Guendil a signé hier à la Bibliothèque nationale du Hamma son dictionnaire, «Diwan Al Fen», consacré aux artistes peintres, sculpteurs et designers algériens. «Cet ouvrage qui constitue une sorte de panorama artistique ,compte 1977 notices dont une partie notable est réservée aux jeunes créateurs de toutes les régions du pays, grands noms artistiques de demain», a indiqué l'auteur précisant cependant que ce livre «n'est pas exhaustif». «J'ai eu des entretiens avec des artistes et pris aussi comme source des documents d'archives, des dossiers de presse, des ouvrages d'art ainsi que des revues culturelles pour réaliser ce travail qui m'a demandé cinq années», a confié Djamila Flici-Guendil dont «le souci était de rassembler la mémoire artistique éparse, disséminée, dans un seul ouvrage». «Je voulais sauvegarder cette mémoire culturelle en la fixant dans ce dictionnaire», a souligné l'auteur qui a «voulu se limiter» à trois disciplines artistiques, à savoir la peinture, la sculpture et le design, pour «mieux pousser la recherche et mieux cerner le sujet». L'ouvrage publié conjointement par les éditions Anep et Enag, outre les notices biographiques rehaussées de dessins d’œuvres d'art, comprend un index conçu pour faciliter la recherche ainsi qu'un glossaire permettant aux profanes de se familiariser avec l'art.

jeudi 22 mai 2008

média




ديوان الفن للكتابة جميلة فليسى قنديل هو هدية لعشاق الفنون الجميلة··· ولأطفال مرضى السرطان

كاتب المقال: نزيهة زاوي
مارس 22, 2008 - 22:34 هناك نوع من الكتب المميزة التي بدأت تكتسح المكتبات جيدة الطبع، أوراقها فاخرة مزينة بصور مشرقة ومجلدة بإتقان مع حجم كبير و جذاب ··· هذه الكتب يسميها أصحابها الكتب الفنية وقابلها بالفرنسية الكتب الجميلة les beaux livres وهي عادة ما تحتوي على موضوعات حول الفن والإبداع والتراث والتاريخ


مثلا هناك كتاب عن الفنانة التشكيلية باية، أو عن مدينة تلمسان، و عن مدن الجنوب أو عن اللباس الجزائري أو الحلي وغيرها من الموضوعات التي تتطلب صورا تبهر القارئ وتجذبه، بل وأحيانا تكون النصوص بها أشعارا وبهذا يكون التزاوج بين الصورة والنص لتتحقق بذلك الجودة العالية، كل هذا العمل يخرج لنا كتبا فاخرة ولكنها باهضة الثمن، فلا تنزل عن 3000 دج للكتاب وأحيانا أكثر·
وسنحاول أن نعرض آخر مولود من هذا النوع الثمين من الإصدارات وهو كتاب "ديوان الفن" للكا تبة جميلة فليسي قنديل·
هذا الكتاب قاموس خاص بالفنانيين التشكيليين والخطاطين، والنحاتين الجزائريين سواء منهم القدماء أو المحدثين، الكبار المشهورين أو المبتدئين المتعلمين بمدرسة الفنون الجميلة·
عدد الفنانين الموجودين في هذا القاموس هو 1977 فنانا جمعتهم الكاتبة بعد خمس سنوات من البحث والجمع والترتيب،ولاشك أن ما دفع الكاتبةلتأليفه هو طبيعة عملها كمستشارة في وزارة الثقافة ثم عملها بالديوان الوطني لحقوق المؤلف، وهذا ما جعلها على اتصال مباشر بمختلف الفنانين والمبدعين والخطاطين وبما أن الوزارة طالبتها بتحضير أرضية العمل لقانون الفنان فهذا ما سمح لها باكتشاف الزخم الهائل الذي يزخر به وطننا في مختلف المناطق سواء بالعاصمة أو بالجنوب، أو المدن الداخلية·
وفكرت في جمع كل هذه الأسماء في كتاب واحد ليكون مصدرا للمحترفين والهواة معا·
إن كتابا من هذا الحجم وهذه القيمة تطلب من السيدة جميلة فليسي جهدا كبيرا وصبرا ومثابرة، فقد قامت بزيارة العديد من المتاحف الوطنية، وكانت لها لقاءات مع الفنانين أنفسهم وطرحت عليهم أسئلة، ودونت الأجوبة وزارت المعارض المختلفة كما أن تعاونها مع إحدى اليوميات الوطنية في الصفحة الثقافية زاد من اقترابها من مختلف الفنانين ومتابعتها لأعمالهم سواء منهم المقيمون بالجزائرأ وبالخارج، كل هذه الظروف واجتمعت في الوقت المناسب ما سمح للكاتبة بإخراج "ديوان الفن" في كامل روعته وأناقته وأعطت لكل فنان حقه وقدرة من التعريف حسب مكانته وأهميته وشهرته، فهناك من خصصت له صفحتان حول سيرته الذاتية ومسيرته الإبداعية مثل إسياخم ، ومحمد خدة وباية نظرا لعراقة أعمالهم وأهميتها في الساحة الإبداعية، وهناك من خصصت له قفزة صغيرة أو جملة قصيرة ، وهم أولئك المبتدئين المغمورين، لكن المهم أنه جرد لكل الفنانين التشكيليين والنحاتين وقد اتبعت في ذلك الحروف الأبجدية لأسمائهم ووضعت أمام كل واحد صورة لإحدى لوحاته أو تحفه الإبداعية له·
"ديوان الفن" هو كتاب مفتوح ككل القواميس يمكن إعادة طبعة بعد سنوات لإضافة الأسماء التي سوف تظهر من جديد وهو مرجع أساسي وبيداغوجي لطلبة الفنون وللأجانب الراغبين في إطلالة على هذا الجانب المشرق من بلادنا·
ومما يزيد من قيمته هو أن الكاتبة صرحت في مقدمته أن كل المداخيل التي تجنيها بعد بيعه سوف تعطيها لجمعية نور الضحى المهتمة بالأطفال مرضى السرطان! ولحسن الحظ فإن الكثير من زوار المعرض الوطني للكتاب بمكتبة الحامة قد اشتروا هذا الكتاب أثناء عملية البيع بالإهداء والتوقيع التي نظمتها المؤسسة الوطنية للفنون المطبعية وقد عبرت لنا إحدى الموظفات هناك عن اندهاشها بهذا الإهتمام والإقبال على انتقاء الكتاب الذي يبلغ سعره 2500 دينارا·
وأخيرا يمكن اعتبار هذا القاموس الفني مبادرة جميلة تستحق الإشادة كما نوه د بذلك السيد منير بوشناقي المدير العام للمركز الدولي للدراسة من أجل صيانة وترميم الثروات الثقافية فقد قال في مقدمة هذا الكتاب بأنه قراءة في التجربة الجمالية للفنانين الجزائريين وزيارة لمتحف خيالي يمكن أن يصبح متحفا افتراضيا للفن الجزائري·
"ديوان الفن" هو جديد المؤسسة الوطنية للفنون المطبعية فقد صدر منذ أيام فقط مارس 2008 ويعتبر فعلا تحفة فنية رائعة

média


Djamila Flici Guendil dédicace «DIWAN AL-FEN», dictionnaire des peintres, sculpteurs et designers algériens
17-03-2008 Ph. : Nesrine

El Moudjahid
1.977 artistes : le talent de A à Z
Une nouvelle auteure et un nouveau livre viennent enrichir le paysage littéraire algérien. L'auteure : Djamila Flici Guendil, le livre : «DIWAN AL-FEN», dictionnaire des peintres, sculpteurs et designers algériens que viennent de publier les éditions ENAG/ANEP. Nous l'avons rencontrée au Salon national du livre à la Bibliothèque nationale du Hamma où des séances de dédicaces sont organisées au profit du nombreux public présent parmi les lecteurs et les personnalités du monde des arts et des lettres.Dans son ouvrage préfacé par Mounir Bouchenak, directeur général du Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM), Djamila Flici Guendil présente près de 1.977 artistes peintres, sculpteurs et designers algériens d'origine ou d'adoption vivant en Algérie ou à l'étranger, qui ont exposé ou produit au moins une fois. Dans plus de 350 pages, l'auteure, Djamila Guendil, un haut cadre de l'Etat, ayant évolué dans le monde de la culture et côtoyé les artistes, les hommes de lettres et d'art, a tenu à rendre à sa manière un hommage à ces hommes et femmes d'esprit, des émotions et des expressions, pour dira-t-elle «mettre en valeur leur amour pour l'art, la culture et incruster ces moments de plaisir dans notre patrimoine. Si j'ai pu ou su contribuer à apporter ne serait-ce qu'une infime part au fichier des artistes et révéler des jeunes talents ou des artistes méconnus, avec ce modeste travail qui a pris plus de cinq ans de recherche et de travail, j'aurais alors été utile à mon pays et redevable à sa culture».Le livre, de très bonne facture, est illustré, s'ouvrant sur des paysages colorés où se mêlent les toiles aux portraits, les styles et les époques, les grandes figures de l'art aux artistes qui montent. La vente-dédicace de l'auteure Djamila Flici Guendil se poursuivra aujourd’hui au stand de l'ENAG, à la Bibliothèque nationale du Hamma.«DIWAN AL-FEN», dictionnaires des peintres, sculpteurs et designers algériens, de Djamila Flici Guendil, 357 pages, publié aux éditions ENAG/ANEP, 2008. Nous l'avons approchée et elle a bien voulu nous accorder un entretien à publier dans l’une de nos prochaines éditions.

Une Babel Mémorielle




Edition-Diwan Al-Fen : Une Babel mémorielle à la gloire des artistes algériens
13-04-2008 à 20:06 KHODJA BENHOURIA
El Moudjahid
La parution de cet imposant Dictionnaire Diwan Al-Fen… de Mme Djamila FLICI-GUENDIL est un véritable événement bibliographique national. Cette somme de travail bibliologique, considérable, consacrée à un domaine artistique : multiple, complexe, riche, dense, varié, multiforme ; cette floraison créative de notre imaginaire immémorial, sourcée et ressourcée dans le terreau osmotique de notre quadruple appartenance civilisationnelle : berbère, africaine, arabo-musulmane et méditerranéenne… cette œuvre de fourmi, d’abeille et de colombe, est tout simplement impressionnante par la diversité, la qualité et la précision de sa facture littéraire encyclopédique.Après les travaux plus que louables de A. Cheurfi, de M. Abrous, tous deux consacrés à cette même thématique artistique mais dans des perspectives éditoriales différentes, le Dictionnaire de D. FLICI-GUENDIL lui, se range, désormais comme un Maître-livre inédit à ce jour, par la systématicité de ses critères d’entrées de vedettes, de classe encyclopédique, et la richesse considérable de ses références historio-biographiques.
Une pinacothèque virtuelle de notre imaginaire
Cette gigantesque -et non moins généreuse- entreprise consacrée à la conception architecturale, la rédaction spécialisée et l’élaboration structurante d’un dictionnaire thématique, concentré sur les expressions artistiques majeures de nos arts plastiques -au sens compris dans toute la gamme de l’esthétique et de l’éthique des arts scripto-visuels comme signalé, du reste, dans le sous-titre de l’ouvrage : la peinture, la sculpture et le design,- cette œuvre se propose didactiquement et initiatiquement comme un vade-mecum : essentiel, précieux voire incontournable pour chercher et découvrir, explorer « lire », dans cette volonté bachelardienne : ce pouvoir d’anamnèse expressif (des artistes) qui tend toujours à rendre visible, l’invisible…, ou, à décrypter, « alvéolairement », la pinacothèque imaginaire -pour recontextualiser l’admirable concept d’André Malraux de Musée imaginaire- du génie algérien à travers, pas moins de 1977 portraits biographiques d’artistes-créateurs « exécutée » « croqués » « ciselés » par l’auteure de Diwan Al-Fen.L’inventaire du nombre d’artistes -peintres, sculpteurs, dessinateurs, calligraphes, miniaturistes, aquarellistes, enlumineurs, céramistes, graveurs, designers…- est, quantiquement insurpassé, à ce jour, dans ce genre de publication de grande et de haute référence. Que l’on en juge !1977 entrées de noms d’artistes -ou vedettes- recensés, identifiés, classés, indexés, répertoriés, distribués alphabétiquement dans le corpus de l’ouvrage, avec, au fil des pages, dont le texte est justifié sur deux colonnes, une somptueuse et abondante aération illustrative lecturielle constituée, de reproductions photographiques, en couleurs, d’œuvres picturales, sculpturales et autres que, l’auteure de Diwan Al-Fen, a « injecté » dans son texte, comme pour dire, montrer et donner à voir, l’artiste-artisan à travers (et dans) la spécificité et la visibilité de sa création imaginactive. Ainsi plus de 400 « griffes » iconiques émaillent, rythmiquement, le discours littéraire de ce Dictionnaire biographique : didactique, méthodique, analytique de facture encyclopédique. D. Flici-Guendil, lors de sa collecte prospective, pour constituer la galerie des entrées des notices dans le corps-texte de l’ouvrage, a, dès le départ, opté, pour une recension systématique de noms d’artistes algériens circonscris aux périodes des XIXe-XXe- siècles à nos jours.Autant dire, des perspectives d’un travail titanesque.Autant dire aussi que le champ historique de cette prodigieuse quête: d’investigation, de recension et de collecte de données (de vedettes d’entrées) que ce travail de fourmi est une véritable entreprise (d’ingénierie), d’abeille et d’architecte, que, notre remarquable historio-iconographe, avec des moyens documentographiques de bord et des ressources bibliologiques sommaires -au regard justement de notre indigente bibliographie nationale en la matière- autant dire et souligner que D. FLICI-GUENDIL a pu, avec une extrême et rare minutie mener, à l’issue d’un travail énorme de recherche, de collecte, de compulsation « cliniquement » rigoureuse d’énoncés de données, de vérification technique et de traitement classificatoire bibliologique ; autant dire que ce gigantesque « chantier » d’étude mené en solitaire -un véritable butinage d’abeille- aura duré plus de cinq années de pistage, « braquées », centrées, focalisées sur plus de deux siècles de création plastique algérienne.
Un dictionnaire biographique analytique systématique
Cette particularité fondamentale de Diwan Al-Fen lui confère une envergure bibliologique de classe encyclopédique internationale; le corpus du texte de l’ouvrage étant assorti d’un appareil technique et scientifique signalétique méthodique, qui en facilitera considérablement la consultation de ce dictionnaire tout en lui assurant, avec rigueur, méthode et clarté, un confort lecturiel -par l’usage signalétique d’un glossaire-index (des noms d’artistes cités)- d’une exceptionnelle lisibilité didactique. Autre particularité -et non des moindres- à relever dans ce somptueux Diwan Al-Fen: la volonté d’esthétiser illustrativement, la distribution des notices d’entrées -énoncées alphabétiquement- à travers l’architecture du corps- texte de l’ouvrage ; cette volonté est le choix juste, sûr et de grand goût, pris, et fixé au départ, par D. FLICI-GUENDIL, lors de la période conceptuelle préparatoire de son dictionnaire.Ainsi Diwan Al-Fen peut et doit se targuer d’être, bibliographiquement parlant, le premier dictionnaire thématique algérien du genre, à être abondamment et généreusement aéré d’une riche iconographie insérée, in situ dans les énoncés de notices, avec, plus de 400 reproductions phographiques d’œuvres artistiques -picturales, sculpturales et autres- soigneusement sélectionnées et « raisonnées » par l’auteure scénographe- décorateur de ce bel ouvrage. Et il faut le signaler au lecteur, ce Dictionnaire est un véritable bijou dans l’art du Beau Livre que nos industries graphiques -du secteur public- ont pu réaliser avec un brio d’une finesse « d’orfèvrerie » bien remarquable. Les deux co-éditeurs de cet ouvrage -l’ENAG et l’ANEP- peuvent et doivent, à juste titre s’en féliciter ; l’ENAG surtout- en qualité d’architecte graphique de ce projet.Cette dynamique entreprise a, du reste, toujours été, dans ce domaine éditorial (celui du Beau Livre) l’un des pionniers dans l’édition complexe du volumen d’art.
Un travail de fourmi, d’abeille et de colombe pour traiter 1.977 portraits d’artistes…
Autant que faire se peut, D. Flici-Guendil, avec un sens consommé d’esthète accompli, a soigneusement « coloré », voire « musicalisé » par le « timbre » iconique de ces nombreuses variations illustratives, enchâssées picturalement, ici et là, effeuillables visuellement, au fil d’un discours littéraire, approprié, à ce genre d’ouvrage d’où : précision, clarté et concision sont conçues et dépensées avec un sens d’éthique et celui d’une esthétique bibliologique… d’âme d’artiste. Le fruit de ce « casting » éditologique d’auteur, -D. Flici-Guendil, pourtant n’en est qu’à sa première publication- le parti-pris pour une telle option éditoriale- inédite encore à ce jour dans notre pays et, dans cette classe de volumen, ce choix de portraitiste historio-iconographique, de proposer et de présenter dans « les galeries » lecturielles de Diwan Al-Fen : 1977 artistes algériens, reconnus notorialement, connus inter- communautairement par les spécialistes (critiques, collectionneurs, publicistes, galeristes…) voire inconnus totalement du grand public -dont plus de 60% des notices-vedettes, répertoriées dans ce dictionnaire, correspondent, à cette dernière catégorie d’artistes, systématiquement indexée et traitée biographiquement. Cette rhétorique d’approche, conceptuelle dans sa linéarité, méthodologique et esthétique, éditologique -si peu conventionnelle dans ce genre d’ouvrage-, inscrit cette remarquable préoccupation d’historio-biographe,... comme un élan intellectuel et une inter-action dynamique, de revivification patrimoniale, pour honorer et consacrer le génie, le labeur ou les balbutiements de nos artistes.De nos artistes: algériens de souche, d’adoption ou faisant partie de notre déchirante diaspora socio-historique. Fourmi -abeille- colombe ; Fourmi : chercheuse, abeille : butineuse, colombe : messagère.D. Flici-Guendil s’engage, dans cet atlas iconographique des productions créatiques de nos inscrits, cristallisées dans le sel et le miel de notre imaginaire, toujours réinventé, -toutes expressions artistiques confondues- et s’investit avec le talent d’une encyclopédiste et l’art consommé d’une exceptionnelle portraitiste. Nombreuses sont ces mille et une notices -1977 au juste- qui relèvent, rédactionnellement et stylistiquement, de la véritable miniature biographique.Du peintre M.K. Bella Boughrazza - « exhumé » du tombeau de nos archives anciennes- né en 1856 à Tlemcen, mort en 1921... et dont l’une de ses œuvres est conservée au musée Cirta de Constantine, à …., entre autres, Ismahane Kheroufi, née en 1980 à Skikda… Avec d’incontournables haltes « analytiques » auprès de nos illustres peintres consacrés : N. Dinet, les frères M. et O. Racim, M. Baya, M. Issiakhem, M. Khadda, I. Samson etc.- autant de haltes lecturielles qui nous révèlent, chez notre auteure, un talent acéré d’une authentique critique d’art. Cette méga-galerie -ou pinacothèque virtuelle- consacrée par cet impressionnant Diwan Al-Fen est tout simplement une Babel mémorielle -notre auteure affectionne le terme-concept de portail muséal, à juste titre d’ailleurs- une Babel érigée comme un volumen de trace et de lumière -en guise de pierre taillée- réalisée comme une offrande de beauté à la -mémoire- et pourquoi pas à la gloire !- de nos artistes cruellement méconnus, reniés, incompris, maudits ou dédaignés,…, à la révélation aussi de nos jeunes et si talentueux artistes de cette Belle et Rebelle Algérie… d’hier et de demain…
A la gloire tout court des artistes algériens
Relevons et rappelons cette précision, mentionnée du reste dans cet ouvrage, lisible dans ce prière d’insérer que, l’auteure de cette édition du Dictionnaire, cède tous ses droits à l’Association Nour-Doha / Lumière du Jour sise au Centre Pierre et Marie Curie, CHU Mustapha, Alger.Cette noble association algérienne est une chaîne de solidarité nationale d’aide aux personnes atteintes de cancer. Un geste qui, de mémoire d’ancien professionnel du livres honore son auteur et confère, à la raison de son âme d’artiste… un cœur digne de tout éloge. KHODJA BENHOURIABibliologue, chercheur
Disponible en librairieDjamila FLICI-GUENDIL Diwan Al-FenDictionnaire des peintres, sculpteurs et designers algériens. Préface de Mounir Bouchenaki…-Un volume au format 27x20 cm, relié sous jaquette illustrée en couleurs de 360p., nombreuses reproductions photographiques en couleurs, glossaire-index… co-éd. ENAG-ANEP, 2008. Prix 2.500DA.